Arrivée à Tokyo et réflexion.

"Nous voilà arrivés à destination, nous vous remercions d'avoir choisi notre compagnie. A bientôt ! "

Cette voix tira Jack de son sommeil. Il bâilla un bon coup et jeta un coup d'oeil à sa montre. Le vol fut confortable. Il se souvenait s'être endormi au début du voyage. Il regarda l'heure sans faire attention, puis regarda par la petite fenêtre, tandis que tous les passagers commençaient à descendre.

* Tokyo... Kira est là, quelque part, et il fait régner la terreur auprès des criminels... Ils ne méritent que ça. *

Il se leva finalement. Il était venu de New York à Tokyo pour mener sa petite enquête...
Une fois descendu de l'avion, dans l'aéroport, il s'assit sur un banc et sortit un carnet et un stylo.
Il fronça les yeux.
Par où commencer ? Son but était de trouver Kira pour se joindre à lui, et également de trouver le nom du malfrat qui ôta la vie de sa bien-aimée.
Mais quel objectif devrait-il chercher à atteindre en premier ? Il ferma les yeux et plaqua ses mains sur son visage.

* Je suis naïf de croire que je pourrai tout changer... Comme si un seul homme parviendrait à retrouver Kira, alors que toute la police et nombre d'autres associations n'y sont pas parvenues...*

Tandis que ces pensées obscures lui traversaient l'esprit, l'image de son amour apparut. Il se ressaisit.

- "Et puis si ! J'y arriverai ! Je dois trouver un moyen de le contacter... Il le faut !"

Il avait prononcé ces paroles de plus en plus fort, de sorte que beaucoup de personnes le dévisageaient avec étonnement...
Gêné, il se rassit.

* Il faut surtout que je me calme. Si j'avais dit que je voulais contacter Kira, j'aurai eu chaud aux fesses... Soit discret, bon sang ! *

Il se replongea dans son carnet. Il rassembla toutes les informations qu'il possédait et les mit sur papier.

* Les Kiras sont ici, quelque part dans Tokyo. Malheureusement, c'est grand, Tokyo. Je suis certain qu'il y a au moins un Kira dans cette ville. Il y aussi cette organisation, l'O.A.K... Quelle bande d'ignorants. Kira est l'envoyé de Dieu, et ces hommes abrutis veulent empêcher ça. Je dois donc considérer cette organisation comme mon ennemie... D'autant plus qu'ils prétendent avoir capturé l'un des détenteurs de Death Note...
C'est un sacré casse tête. Argh ! Je ne sais pas par où commencer... x_x*

Il fronça encore plus ses sourcils sur son petit cahier, réfléchissant, encore et encore.

"Vous avez perdu quelqu'un ?" demanda une voix derrière le new-yorkais.

Il s'agissait d'un Japonais : Nakata Mao. Ce dernier revenait tout juste de Corée où il s'était entretenu avec l'avocat du Vae Victis. De retour de ce voyage crevant (Mao ne connaissait pas un mot de coréen), il retrouvait enfin sa mère partie ... le Japon ! C'était plutôt stressant de partir en s'interrogeant : mon faux passeport fonctionnera-il ? Est-ce que les douaniers me reconnaîtront, moi, un criminel recherché ? Mais - aussi étonnant que cela puisse paraître - ils n'avaient plus de photo de lui ... ça paraissait complètement dingue !

Le jeune homme piquait encore des fous rires en y repensant.
Pas d'photo ... Tsss, n'importe quoi ! Il était grand temps de réformer la police japonaise. C'est ainsi que Mao s'approcha du voyageur étranger le sourire aux lèvres.

"Je peux ?" ajouta-t-il en désignant une place libre à ses côtés.

Il attendit un petit hochement d'tête affirmatif pour poser son sac à terre et s'asseoir sur le banc. Puis il observa son voisin. C'était un homme un peu plus âgé que lui, américain sans doute puisqu'il s'était exprimé dans cette langue. Il semblait préoccupé et tenait un calepin dans les mains. Mao se demanda ce qu'il pouvait bien écrire dessus ... Un mémo ? Un emploi du temps ? Une liste ? Des rendez-vous peut-être ? Mais comme cela ne le regardait pas, le japonais détourna son regard du carnet puis reprit sur un ton enthousiaste.

"Vous n'êtes pas d'ici ... Vous êtes venu pour affaires ? Ou en vacances ?"

Etant donné l'état de nervosité dont l'homme faisait preuve, la première solution paraissait plus logique. Et puis prendre des vacances au Japon n'était pas une idée très brillante dernièrement ... Avec les événements Kira, l'opposition de la O.A.K., les fanatiques qui se promenaient dans les rues en gueulant des slogans pour leurs prétendus dieux, le Japon adoptait des allures de champs d'bataille. Il ne faisait vraiment pas bon d'y vivre.

"Ah, vous avez lu l'journal dans l'avion ? Il paraît qu'une bande de fanatique pro-Kira veut grimper jusqu'en haut de la tour de Tokyo pour y accrocher la 'lumière de Kira'. Un genre de flamme olympique ... Ils ne sont pas très nets. Vous n'venez pas pour ça au moins ?"

Le sourire de Mao se changea en grimace. Il était bien tenté d'y aller juste pour voir ces alpinistes amateurs tomber comme des mouches ... Escalader la tour. Non mais vraiment !

"Je suis japonais. En fait, je rentre tout juste d'un congé en Corée ... L'anglais est une langue presque universelle alors j'imagine que c'est un plus de le parler."

Enchaîna Mao, ravi que le voyageur prenne part à cette conversation. S'il s'était contenté d'un oui avant de replonger dans son carnet ... Mao se serait senti ignoré. Maintenant peut-être que sa présence le gênait et que le contenu de son calepin était trop précieux pour qu'un inconnu comme lui en prenne connaissance. Ça aussi, c'était vexant. Les gens devenaient trop méfiants ces temps-ci ! Et pourtant chacun avait ses petites faiblesses ... ses petits crimes. Adultère, mensonge, vols, téléchargements illégaux ... qui n'avait jamais cherché à tromper son prochain ? Hein ? Même si dans son cas la méfiance pouvait se justifier, l'inconnu n'avait aucune raison d'en faire preuve : Mao n'avait pas la tête de l'emploi. Le garçon décida de ne pas prêter attention à cette méfiance outrageusement abusive et poursuivit la discussion comme si de rien n'était.

"Je pense que je vais aller y jeter un oeil. Ça pourrait être drôle ! Mais la police viendra certainement jouer des coudes alors ... on y aura peut-être pas accès."

Mao glissa une main derrière sa nuque et sourit. De toute manière se faire repérer par les flics n'était pas une bonne idée. Y'aurait certainement un article dans le journal ... Il s'en contentera. Et puis il devait rencontrer le boss du Vae Victis avant toute chose.

*Comme cet événement rassemble beaucoup de personnes de nationalités différentes, peut-être que Kira viendra contrôler les forces de police. Dans ce cas ... Oui mais ... Ce ne sont qu'un groupe d'imbéciles. Pourtant, ça représente la parcelle de gens qui le supportent*

Il reprit en entortillant une de ses mèches brunes autour de son doigt.

"Ah ! Vous feriez mieux d'éviter les hôtels du côté de la tour. Non seulement les chambres sont pleines et hors de prix mais en plus, avec le bordel qu'il y aura ..."

Bien heureusement son appartement se trouvait à l'opposé de la tour : Mao n'aura pas affaire à ce genre de problèmes. Quel dommage qu'un pays aussi magnifique que le Japon soit chamboulé par toutes ces conneries de Kira qui se prenaient pour des dieux.

* Un Japonais... Peut-être pourra-t-il m'informer en temps voulu. *

"Effectivement. ^^ Personnellement, le japonais n'est pas mon fort... Heureusement que l'anglais est une langue presque universelle, comme vous dites."

Il commença à se détendre. La sympathie du jeune homme le forçait à mettre sa méfiance de côté. De toute façon rien ne pouvait arriver de fâcheux tant qu'il ne dévoilait pas son nom.

"Il est fort possible que la police y fourre son nez... L'une des raisons pour laquelle je n'y irai pas, même par curiosité.

Le sourire de son interlocuteur le rassurait un peu. Mais était-il sincère ? Il était possible qu'il soit un agent de la O.A.K. qui le soupçonnait, qui souhaitait gagner sa confiance pour mieux le coincer.

* Allons, Jack, calme-toi... Tu réfléchis trop. C'est un simple passant qui souhaite discuter, voilà tout. *

Le jeune homme lui parla ensuite des hôtels, un sujet qu'il devait justement aborder.

"Justement, connaîtriez-vous un hôtel dans les environs, autre part que du côté de la tour ? Je viens d'arriver et je n'ai aucune idée quant à un endroit où loger... Vous vous dites Japonais, peut être pourriez-vous me conseiller ?"

Quelle chance il avait d'être tombé sur quelqu'un des lieux. La chance commencerait-elle à lui sourire, après moult sombres évènements qu'il préfère tant bien que mal oublier ? Il n'avait toujours pas entièrement confiance en ce personnage, mais sympathiser avec pouvait lui être utile.

"Vous n'aimez pas la police hein ?" déclara Mao en ricanant.

Devant l'air gêné de l'étranger il s'empressa d'ajouter : "Moi non plus ! Mon père était flic justement. A vrai dire, on ne s'est jamais entendu sur quoiqu'ce soit alors ..."

Alors je l'ai buté. Le sourire du japonais s'effaça un court instant. Non, ce n'était pas aussi simple que ça ... Il l'avait tué parc'qu'il battait son frère ! Ça n'avait rien à voir -- c'était plus compliqué qu'ça. Un chapitre de sa vie qu'il préférait mettre de côté. C'est que descendre un vulgaire inconnu ou un membre de sa famille proche, son père en l'occurrence, étaient deux crimes complètement différents. Ils n'avaient pas la même ampleur morale. Ils n'avaient pas ... le même impact psychologique. Mao s'en mordait encore les doigts.

"Elle ne sert pas à grand chose aujourd'hui. La police, je veux dire."

Mao s'efforça de retrouver son sourire le plus honnête. Quel nul ! Le criminel avait conduit (tout seul) la conversation dans un détour qui ne lui plaisait pas. Imbécile ... Pour son plus grand bonheur, le voyageur n'insista pas et lui demanda s'il connaissait un bon hôtel dans les environs. Le jeune homme se gratta le menton en signe de réflexion. Hum ... A Tokyo, ce n'était pas les hôtels qui manquaient. Comme n'importe quelle grande ville celle-ci possédait son lot de garderies pour touristes. Mais lequel préférer exactement ... ?

"Eh bien, il doit y'avoir quelques bons hôtels dans les quartiers résidentiels de la partie inférieure. Vous devriez trouver des brochures dans le hall de l'aéroport."

Mao allait carrément proposer à l'américain de le conduire aux quartiers résidentiels puisque sa voiture était garée sur le parking de l'aéroport, lorsqu'il s'aperçut qu'il ne connaissait pas ce type (pas même son nom) et que sa proposition pouvait paraître déplacée. On n'invitait pas quelqu'un dans sa bagnole aussi inconsciemment.

[HJ: Je fais court parc'que j'ai *franchement* la flemme XD désolée]

"La O.A.K. ..."

Mao leva les yeux et scruta le plafond, comme si ses répliques pouvaient y être lue.
C'est vrai que cette organisation avait plus de libertés que la police japonaise ... Mais qu'en faisait-elle exactement ? Tout c'qu'on savait c'était la surprenante capture d'un Kira. Et encore ... On ne disposait d'aucune preuve ! Depuis, aucun message, aucune annonce : rien. La O.A.K. agissait-elle vraiment ? Pendant qu'elle se tournait les pouces, des tas de criminels crevaient. Une partie d'entre eux purgeaient leurs peines depuis des années. Pas de justice pour les criminels hein ? Pas de justice pour les hommes comme lui ?

*Les Kiras sont de pires criminels que moi*

Il ferma les yeux et poussa un soupir. Puis, sereinement, il ajouta :

"De combien de temps date leur premier et dernier message ... ? La O.A.K. ne donne plus aucun signe de vie. Comment veulent-ils qu'on les prenne au sérieux s'ils ne se donnent même pas la peine de nous informer de l'avancement de leur enquête ..."

Voilà pourquoi Mao attendait davantage du Vae Victis. L'organisation anti-kira n'était pas capable de l'arrêter après tant de temps. Alors s'ils se voyaient incapables de sauver des criminels, c'était à d'autres criminels de les sauver. Ça semblait légitime.

"Franchement, les Kiras ne sont pas près d'être arrêtés."

[ HJ : Perso, ça me dérange pas ! ]

Le jeune homme avait parlé de la O.A.K. comme si elle n'importait guère à ses yeux. Si il était honnête, c'est clair qu'il n'en ferait pas partie. Mais si ça se trouvait, c'était une tactique pour faire croire qu'il n'y appartenait pas...

" M'oui, c'est pas faux... "

Alors son interlocuteur ajouta que les Kiras n'étaient pas près d'être arrêtés... Jack ferma les yeux et esquissa un léger sourire.

" Alors ça, je ne vous le fais pas dire. "

Il réfléchissait à cette conversation, quand un deuxième inconnu se planta devant eux. Il tenait une cigarette à la main et avait de courts cheveux sombres.

- Konichiwa...

* Encore un inconnu ? J'apprécie l'hospitalité, mais ce bonhomme là n'a pas l'air très engageant... Bon, malgré tout, restons polis.

" Euh, bonjour. Vous avez besoin de quelque chose ? "

Ce type là n'avait pas la tête d'un Japonais. Mais peut être était-il complice avec l'autre jeune homme, et qu'ils essaieraient de soutirer des infos à Jack ou bien même de l'enlever ! Malgré ses frayeurs quasi-paranoïaques, il essaya d'avoir l'air serein de l'homme d'affaires en voyage face à ses deux interlocuteurs...

(Et là j'aimerai répondre *moi ça m'dérange* juste pour vous faire chier XD
Au moins ça relance la conversation. Par contre je fais court, tjrs la flemme ...)

- Konichiwa...

"Euh, bonjour. Vous avez besoin de quelque chose ?"

Mao rouvrit les yeux et aperçut ce jeune homme planté devant le banc. Ce n'était qu'un adolescent, visiblement pas d'origine japonaise et - à l'écoute de son accent étranger - débarquant sûrement d'Europe. Etant donné que ce gamin le regardait avec une insistance toute particulière, Mao en déduisit qu'il était son interlocuteur et se demanda ce qu'il pouvait bien lui vouloir. Après tout le Japon n'était pas si petit que ça ... Comment aurait-il pu s'imaginer que le boss de l'organisation qu'il voulait rejoindre : le Vae Victis, avait pu retrouvé sa fausse identité, le numéro de son vol en retour de Corée et surtout, envoyé un gosse pour l'y chercher ? C'était un peu trop gros pour que le japonais y pense.

"Ohayo"

Il analysa encore une fois ce jeune homme puis ajouta en souriant.

"Eh ... tu sais que fumer dans un aéroport, c'est interdit ?"

Dans cette même salle, il y avait juste quatre panneaux pour le rappeler ... Alors soit ce type était un idiot en pleine crise d'adolescence et cherchait à tout prix à attirer l'attention sur son cas, soit il ne savait tout bonnement pas lire. Bien sûr de la part d'un criminel ce raisonnement perdait tout son sens. Mais dans tous les cas sa remarque restait véritable : on n'avait pas le droit de fumer dans des lieux publics.

L'étranger fut le plus prompt à répondre. Mais Karl l'ignora avec un flegme presque vexant au départ.

Si l'allemand s'était un peu interessé à lui, il aurait peut être pu observer la légère crispation de l'homme. Mais tout physionnomiste qu'il était, il n'en était pas moins vrai qu'il n'avait rien d'un fin psychologue et que décrypter les attitudes humaines n'était pas son fort.

Enfin Mao paru caler que le brun se tenait devant lui et quand il lui parla de l'interdiction de fumer, le fixant comme s'il n'était qu'un adolescent décérébré, il ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel d'exaspération.

Mais il devait faire un effort. il pouvait comprendre, s'il essayait très fort, que ces hommes là le voit de façon hostile.

Ce Mao ne devait pas s'attendre à ce qu'Ever le recontacte si rapidement.

Le fait est que ce dernier visait la tour de Tokyo et que plus il y aurait de bras, mieux se serait.

Karl s'était donné un mal fou pour retrouver ce criminel là. Il avait usé de nombreux contacte et c'est Karakawa qui, comme souvent, lui avait le plus servit.

Reprenant pied à la réalité, clignant plusieurs fois des yeux comme s'il s'éveillait, Karl avisa les panneaux d'interdiction de fumer que lui montrait son interlocuteur.

Il regarda tour à tour les panneaux, Mao puis le troisième homme dont il ignorait le nom avant de lâcher négligeamment sa cigarette et de l'écraser de son talon, soufflant une dernière volute de fumée grise.

Il maîtrisa la colère qui pour une raison inconnue (peut être simplement comme un reflexe finallement) commençait à menacer dans sa voix un peu roque.
Il rassembla ses idées et toutes ses notions de japonais et pointa son doigt sur Mao :

- Je me suis trompé ? Je suis désolée, mon frère m'a envoyé chercher un de ses amis.

Avisant l'inconnu il poursuivit sur le même ton :

- Il faut dire que la liaison était mauvaise... Il m'appelait de la Corée où il travail actuellement...

Arakawa était en Corée, Karl espérait que ce japonais ne serait pas plus bête que ça. Il n'aimait pas faire dans la finesse. Il n'allait bien sur pas lui dire cash qu'Ever l'envoyait, mais quelque chose d'approchant... Ca se pouvait.

Alors qu'il parlait, Karl reprit un visage un peu plus serein, et il se surprit mm à sourire un peu à l'inconnu :

- C'est pas de bol, en ce moment le Japon, c'est pas terrible pour le tourisme.

Il lui fit un petit clin d'oeil, n'ayant en réalité pas grand chose à faire des raisons qui poussaient ce gars là à venir au Japon. Bien qu'actuellement, les départs, mais surtout les arrivés sur le territoire avaient un petit gout de curiosité...

"Ton frère ... ?" répondit Mao en fronçant les sourcils.

Non ... il n'avait pas prévu de se faire ramener de l'aéroport par quelqu'un. D'ailleurs, qui enverrait son gamin d'frère pour ce genre de besogne ? Il comptait lui raconter sa vie en détails ou quoi ? Hein ? Comment ça son frangin l'appelait de Corée ? Qu'est-ce que ça pouvait lui faire ? Ah ... mais lui aussi en revenait justement ... Quelle coïncidence !

*Non ... Ce n'est sûrement pas une simple coïncidence*

Après tout s'il avait voyagé jusqu'en Corée, c'était pour s'entretenir avec Urakawa-san. Etait-ce lui le frère dont parlait cet adolescent ? Faisait-il parti des membres du Vae Victis ? Mao avait du mal à le croire : réagir aussi vite ! Ce groupe devait être au taquet ... Mais comment vérifier ces hypothèses ... ? Il n'avait plus qu'à adopter le rôle de l'ami. Si cet étranger jouait le jeu, cela confirmerait son appartenance au Vae Victis. Il n'y avait pas matière à s'inquiéter. En y réfléchissant ... Urakawa avait dû contacter un membre de son équipe juste après leur rendez-vous. Le japonais se frappa le front puis déclara en affichant une expression de surprise (un peu) exagérée.

"Aaah ! Tu es Georges-kun ne ?" s'écria-t-il en balançant le premier prénom européen qui lui passa par la tête. Georges ? Quelle horreur ! Bah ... L'adolescent devrait s'y faire pour l'instant. Il aurait tout le temps de le détester plus tard, lui et ses prénoms nazes.

"C'est Ururu qui t'envoies ? Moi qui pensait qu'il m'oublierait quelques temps !"

Par Ururu, Mao voulait bien sûr parler d'Urakawa. L'autre comprendrait certainement. Quand l'inconnu engagea une discussion avec ... l'autre inconnu ; puisqu'au final il ne connaissait les noms ni de l'un ni de l'autre, le criminel répondit gaiement.

"Non, il vient pour des affaires."

Ce qui en soit n'intéressait personne.

La situation évoluait. L'inconnu semblait vexé, mais Karl s'en fichait un peu au final. Bien qu'il soit amusé par la réaction de l'homme.

Mao paru enfin s'interesser un peu à lui et le hacker fit preuve de tout le sang froid que son corps lui permettait pour ne pas lui balancer son poing dans la figure lorsqu'il l'appela George.

Ururu ? ca sonnait pas Européen pour son frangin mais franchement peu importait.

- Il n'oubli jamais ses nouveaux amis.

Puis réalisant qu'on lui donnait pour la seconde fois une information quand à la nature de la présence de l'inconnu il cru bon de devoir faire mine de s'y interesser.
Mais sa nature vexante obligeant, il poursuivit :

- Oui, pour affaire... Ou pour Kira... D'un côté de la balance ou de l'autre bien sûr. Au Japon les affaires c'est lui qui les fait paraît il. Encore un fanatique qui rêve de repasser ses cravates ou une victime de la pensée pure qui veut se faire mousser en rêvant de sa capture...

Parler de Kira ne lui mettait habituellement pas les nerfs en pelotte. Il n'éprouvait pas un interet particulier pour lui. Non, ce qui l'agaçait s'était cette situation.
Mais il poursuivit néanmoins, servant ses interets auprès de Mao, afin de se faire bien comprendre.

- D'ailleurs mon frère m'a demandé de vous présenter son associé. Pas un homme vraiment fan de Kira celui là. Mais pas de la OAK non plus je pense.

Il pouvait bien dire cela puisque de toute façon, personne ne connaissait l'identité d'Ever, et plus que cela, son apparence juvénile lui permettait bien des imprudences.

- Enfin... "Moa-kun"... Si vous voulez que je vous laisse dire au revoir à votre petit ami dite le moi je peux attendre plus loin...
Basse vengence que celle la sans doute, mais bon, on ne l'appelait pas George sans qu'il ne réponde...

Finallement il se ravisa et sortit de sa poche un bout de carton type boîte d'allumette ou quelque chose du genre.
Il y griffonna une adresse e-mail et la tendit à l'asiatique.

- Si jamais vos adieux devait se poursuivre dans un lieu plus cosy...

Il passa une main dans sa tignasse et salua dun petit hochement de tête l'inconnu prêt à tourner les talons.

"Moa-kun"... Si vous voulez que je vous laisse dire au revoir à votre petit ami dite le moi je peux attendre plus loin...

Mao éclata d'rire. Ce type avait le sens de la répartie ! Mais le japonais n'était pas du genre à démarrer sur un sarcasme ... C'était bien que "Georges" se défende un peu. D'un autre côté, l'étranger se prenait toute cette agressivité refoulée dans la gueule alors qu'il n'y était absolument pour rien. Juste parc'qu'il venait au Japon hein ? Pour le membre du Vae Victis, tout tournait autour des Kiras. Mao se demanda ce qu'il avait pu subir dans sa jeunesse pour être remonté à c'point ... Lui, voulait venger la mort de ses camarades de cellule. Tanuichi, Ken et Kyo. Une vengeance. Rien de très original me direz-vous.

Si jamais vos adieux devait se poursuivre dans un lieu plus cosy...

Il attrapa la boîte d'allumette tandis que "Georges" faisait mine de s'éclipser. Cet ado' aimait l'esbrouffe plus que tout au monde n'est-ce pas ? Mais Mao ne le laisserait pas partir aussi rapidement. Plus vite il rencontrerait le boss du Vae Victis, mieux ce s'rait pour lui. Ils ne pouvaient pas laisser Kira agir à sa guise ... Si l'organisation criminelle disposait de davantage de pions, les chances d'éliminer ce faux dieu augmenteraient. Le japonais remarqua également que le visage de l'étranger (pas Georges, l'autre étranger) se crispait au fur et à mesure de la conversation. Il ajouta donc avec un sourire gêné :

"Ah ... Georges plaisantait. Il ne faut pas lui en vouloir, c'est de son âge."

Mao avait emprunté une route similaire. A son âge ... Euh non -- attendez ! Il n'était pas aussi vieux ! Parc'qu'il portait toujours l'étiquette de criminel, parc'qu'il ne pouvait pas se défaire de ses mauvaises habitudes, il resterait toujours le même. Ce n'était plus une question d'âge. Ca se jaugeait à l'expérience. Georges n'était pas un simple délinquant, il en était persuadé. Chaque criminel cachait son propre passé. Pas si propre que ça.

"J'espère que vous irez au bout de vos affaires sans problème. Ja-ne !"

Le jeune homme esquissa son sourire le plus sincère pour saluer son interlocuteur. Qui sait leurs chemins se croiseraient peut-être à nouveau ? Leurs passés étaient liés bien qu'ils ne le sachent pas. Mao glissa la lanière de son sac par-dessus son épaule, rattrapa le surnommé Georges et, arrivé à sa hauteur, lui demanda d'un ton un peu moins léger :

"Je pourrai le rencontrer bientôt ?"

(Désolé d'avoir complètement snobé ton perso Jack, mais ça collait pas au perso sinon :p)

L'étranger lui avait parlé, mais Karl n'y avait pas prété attention. Toute cette dernière était tournée dans une seule direction : les différentes façons qu'il aurait de se venger d'Ever et de ses idées tordues...

Il farfouillait à nouveau déjà dans sa poche à la recherche de son étuit à cigarette lorsque du coin de l'oeil il s'apperçu que Mao l'avait rejoint, delaissant son compagnon. Compagnon dont karl ignorait toujours la nature et qui, jusqu'à preuve du contraire, pouvait être une personne en relation plus ou moins étroite avec leur nouveau camarade de jeu...

Dans un reflexe pur, et tout en allumant sa sempiternelle clope, l'adolescent ralentit sensiblement son avancé afin de glisser dans le dos de Mao et de réaparaître à la droite de Mao.
Si ce dernier se mettait à lui parler, il pourrait mieux l'entendre ainsi...

D'ailleurs ce dernier ne mit pas longtemps à l'ouvrir. Il était certain à présent que le jeune homme qui marchait aux côtés de Karl savait à quelle organisation il appartenait, peut être était ce l'heure de faire un brin de présentation. mais juste un brin, point trop n'en faut, surtout en ces jours sombres.

Esquivant donc pour quelques instants la question de Mao, il décida de les mettre sur une relative égalité :

- Je doute qu'on aura l'occasion de se rencontrer en de nombreuse circonstance, mais comme il y a de l'agitation en ce moment...

Il laissa sa phrase en suspend, sentant qu'il était sur le point de s'égarer en de veine digréssion.

- Je suis God Fingers.

Il laissa un instant à Mao pour digérer l'information. Peut importait pour lui que l'avocat l'ait mit au courant de qui il était exactement. cette pause était là aussi pour lui signifier qu'il ne lui donnerait aucun nom.

- A partir d'aujourd'hui et après ta rencontre avec Ever, c'est avec moi que tu garderas essentiellement le contacte. C'est moi qui m'assurerais que ta photo n'apparaissent pas partout, que ton identité soit potable, etc etc...

Il tira sur le filtre de sa cigarette, laissant un nouveau temps de battement pour laisser à Mao le temps de lui répondre s'il en sentait le besoin. pas qu'il se sentait d'humeur patiente au point de lui répondre, mais il pouvait toujours faire semblant.

- Si tu as besoin de prendre contacte tu peux le faire de plusieurs façons, mais dans un premier temps tu ne pourras utiliser que cette adresse e-mail que tu as dans la main.

Les autres moyens ne seraient accessible à Mao que si Ever décidait qu'il entrait chez les Vae Victis, il avait été parfaitement clair à ce sujet.

- Quand à Ever... Attend... Je l'appel, se sera plus simple...

Karl sortit son gsm de sa poche et eu un petit sourir. Un dangeureux criminel à portée de bip...

Il composa un numéro, attendit quelques secondes et raccrocha.

- Il va rappeler.

Bien sûr, il ne pouvait pas joindre Ever directement !

(Comme je connais Ever en vrai je ne prend pas de risque sur son perso t'inquiète :p)

Mao écouta "Georges" déballer tout son baratin. Il apprit alors que son vrai nom - ou plutôt son véritable pseudonyme - était God Fingers. God Fingers ... C'est-à-dire doigts de dieu ? Quelle originalité ! Visiblement, ce garçon s'occupait de la couverture des membres de l'organisation criminelle. Il s'assurait aussi de contacter les membres ... et étant donné son pseudonyme, ça devait également être un as de l'informatique. Ajoutons à cela qu'il venait le chercher - lui - un nouveau - et ça paraissait évident que God Fingers faisait parti des meilleurs membres du Vae Victis. Ou au moins ceux en lesquels le boss de l'organisation plaçait toute sa confiance ... "Georges" n'était pas n'importe qui.

"Je vois" déclara le japonais en observant du coin de l'oeil la boîte d'allumettes.

Avait-il besoin d'ajouter quelque chose ? Pas vraiment. L'autre ne répondrait sûrement pas à ses questions les plus importantes. Mieux vallait garder le silence jusqu'au bout, ne pas perdre une miette de la conversation et attendre que God Fingers réponde à sa toute première question ... ce qu'il ne tarda pas à faire. L'européen dégaina son portable.

*Ca se fait beaucoup plus vite que je ne l'imaginais. Le boss s'appelle donc Ever ? Je m'demande de quel genre de type il s'agit ... M'enfin, je le saurai bien assez tôt*

Il va rappeler.

"Bien. J'imagine que te poser des questions ne servirait à rien pour l'instant. Tu n'y répondrai pas n'est-ce pas ?" reprit-il avec un léger sourire en rangeant la boîte d'allumettes dans son sac. Il n'y avait aucune raison qu'on lui accorde confiance.

"Ca m'va. Moins j'en sais, mieux ce s'ra. Tant que Kira fini par mordre la poussière ..."

Je sais que, rentrée oblige : vous disparaissez comme les taches les plus tenaces avec monsieur Propre ... mais pensez à venir et à passer le bonjour de temps en temps s'il vous plaît, que je ne sois pas obligée de me noyer dans ma tonne de topics morts et non terminés. J'me sens maudite là