Dans une rame de métro [PV Eikichi]

C'était un jour radieux, un jour où il aurait pu faire bon marcher sous le soleil ou du moins se déplacer à l'air libre. Les oiseaux chantaient, les gens riaient, il y avait cette odeur de printemps avant l'heure qui se diffusait dans l'air. C'est pourquoi Ever décida d'emprunter le métro.
Il s'engouffra donc dans la première bouche qu'il trouva et descendit les marches qui l'amenaient peu à peu vers un milieu qu'il affectionnait davantage.
Ah cette odeur de transpiration accumulée, de stress et de nervosité. C'était là un parfum familier à ses narines. Cette lumière artificielle qui éclairait des murs qu'on devinait jadis blanc, et ce bruit sourd qui couvrait tout, vraiment il était soulagé de ne plus entendre le gazouillement de ces oiseaux insouciants.

Ever ferma les yeux tandis qu'il posait le pied sur la dernière marches des escaliers qui achevaient de le conduire au plus profond des entrailles de Tokyo. Il se sentait excité, c'était son premier jour d'exploration du territoire ennemi. Aujourd'hui nul doute qu'il allait prendre beaucoup de plaisir à découvrir son nouveau terrain de jeu.
Tout en sifflotant il s'approcha des distributeurs de ticket et sorti de sa poche un billet de 20 dollars. Il le passa une première fois dans la machine, puis une seconde fois, et une troisième fois... Puis une évidence lui apparut... Une fois c'était peut être le billet qui était chiffonné, deux fois c'était peut etre de la malchance, trois fois c'était la certitude qu'il était tombé dans un pays barbare qui n'avait pas adapté ses machines à la monnaies la plus internationales qui soit... Il soupira et se mit à espérer intérieurement que ce n'était pas ce système culturel qui avait engendré Kira, sans quoi il n'y aurait certainement pas de challenge à relever.

Alors, sans un yen en poche, il fit un tour d'horizon et débusqua dans un coin, un sans abris qui faisait la manche.
Il s'approcha de l'homme se pencha au dessus de lui, posa une main sur son épaule et pris de quoi se payer un ticket avec l'autre. Il adressa un grand sourire au pauvre type qui n'eut d'autre choix que de rester assis, maintenu par la main d'Ever.
Maintenant devenu riche au point de pouvoir se payer un ticket de métro, il se rendit à nouveau à la borne à tickets et en pris un direction centre de Tokyo.

Il déambula un moment dans ce dédale de couloirs noirs, profitant du temps qu'il avait devant lui pour s'imprégner de l'ambiance nationale. Il le compris bien vite, le but ici était d'être petit, pressé et obnubilé par son avenir. Petit ça ça allait être difficile, pressé c'était discutable, si on le motivait assez, et obnubilé par l'avenir... bof, de toute façon l'avenir pour lui se résumait facilement, une cape en velours, un trône en or, une couronne de platine, un lion sous ses pieds, 13 vierges qui lui faisaient du vent avec des branches de palmier et en dessous de tout ça, le monde. Cette fois ce fut un soupir d'extase qu'il poussa. Il y avait encore du chemin mais qu'importe.
au bout de quelques minutes donc il déboucha sur le quai de la rame dans laquelle il devait monter. Enfin si il y avait eu un quai, il était habillement dissimulé sous cette masse de monde presque... compacte. Alors il porta son poignet à hauteur de son regard, et ... jamais deux sans trois, il soupira à nouveau, c'était l'heure de pointe.
Sans hésiter il bouscula alors les gens pour aller jusque sur le devant du quai. Evidemment la foule n'était pas en délire pour lui... que du contraire, quand quelqu'un vous bouscule sans s'excuser, vous l'avez un peu mauvaise, mais quand ce quelqu'un mesure 2 têtes de plus que vous, vous avez tendance à tout de suite mieux le prendre. Ever s'en fichait lui de toute façon, il se disait qu'au moins comme ça ils auraient une bonne raison d'afficher un visage crispé limite "je-me-retiens-fortement-d-aller-a-la-toilette". Et puis si ils n'étaient pas content, il n'était pas contre une bonne vieille lutte primale pour gagner sa place.
Bref quoi qu'il en soit, il était debout à l'avant du quai et il attendait son carrosse. Une bourrasque de vent vint le décoiffé, il su alors qu'il n'attendrait plus longtemps. Et en effet, quelques secondes plus tard, le metro était là et ses portes s'ouvrirent. Il s'engouffra donc dedans.
Déjà, la place était limitée, tellement limitée qu'il n'en restait qu'une à deux sièges de lui sur laquelle un grand blond s'apprêtait à s'asseoir. Comme il n'était pas question que des petites personnes comme celle ci gagnent plus de confort que lui, il lui fallait impérativement cette place.
Aussi plutot que d'aller jusqu'au siège, il prit appui avec son pied sur la jambe du type qui était assis à côté de lui et fit un bond directement sur la place que le blond convoitait. Ce dernier qui était déjà dos à la place pour s'asseoir sur celle ci, fini sur les genoux d'Ever.
Ce dernier ne manqua donc pas de s'exclamer :

- Hey, c'est pas parce que tu ressemble à une jolie blonde de dos que ça te donne le droit de t'asseoir sur mes genoux mon gars.

C'était une belle, une merveilleuse journée qu'Eikichi ne pensait sûrement pas passer à se disputer une vulgaire place de métro. Il avait quitté Tokyo la veille pour une histoire d'articles (une interview d'importance pour sa chaîne de télévision) et rentrait maintenant au bercail. Se frayer un chemin parmi la foule était relativement éprouvant, surtout lorsqu'on portait un énorme sac sur son dos ... ça tombe bien, le journaliste n'en avait pas. Il glissait furtivement entre les voyageurs, grognant quand un imbécile le fouettait avec la lanière de ses bagages, marchant sur les pieds de ceux qui ne respectaient pas son espace d'inhalation. Eikichi rejoignit le métro qui devait le ramener vers Tokyo au bout de quelques minutes. Il était particulièrement bondé aujourd'hui ; les japonais se bousculaient pour trouver une place assise. Quant aux étudiants, ils prenaient la moitié du compartiment avec leurs énormes sacs d'internat ... C'était étouffant. Lorsque le journaliste repéra enfin un siège libre, coincé entre un p'tit vieux au journal déplié et un ado' aux tendances gothiques, il s'empressa de rejoindre ladite place en dégageant le chemin du mieux qu'il le pouvait. Puis le blond - rassuré de n'pas être contraint de rester debout sur ses deux jambes pendant ce trajet - s'assit sur le siège dûment mérité.

Il pensa tout d'abord que le confort du métro s'était grandement amélioré. Puis l'idée d'installer des coussins sur les bancs lui paraissant totalement stupide, il commença à se douter qu'un détail clochait, mais ne comprit pleinement la situation qu'en entendant la plainte exprimée par son siège : Hey, c'est pas parce que tu ressembles à une jolie blonde de dos que ça te donne le droit de t'asseoir sur mes genoux mon gars.
Eikichi oscilla lentement la tête vers la droite. Son cou ne disposant pas des mêmes propriétés que les rapaces nocturnes, il ne remarqua qu'une poignée de cheveux roux. Mais c'était suffisant pour admettre l'évidence : Il s'était assis sur quelqu'un. Le buste du jeune homme suivit le même mouvement rotatif puis Eik se retrouva nez-à-nez avec un rouquin d'à peu près son âge : la trentaine. La pensée que cet homme puisse s'être assis avant lui sur cette fichue place ne lui traversa pas l'esprit. Il avait volé son siège.
"Qu'est-ce que tu fous sous MES fesses ?" grinça le reporter entre ses dents. Quel sans gêne ce mec ... Il se ramenait avec sa gueule d'européen et se croyait tout permis ?
Eikichi observa le rouquin pendant une série de secondes. Il se retourna finalement et croisa les jambes, déclarant avec condescendance : "Va crever, j'étais là avant toi. Je ne me lèverai pas pour tes beaux yeux, si tu veux faire le siège c'est ton problème."

Ever observa le manège du type auquel il venait de subtiliser sa place.Comment était-ce possible ? Un japonais, l'une de ces crêpes qui osait se rebiffer ? Il aurait du faire comme les autres, se lever, se confondre en excuses et ruminer son mépris pendant le reste du voyage pour le plus grand plaisir d'Ever. C'était jouissiffement inadmissible, il y avait enfin un peu d'action.
Il lui fallait étudier l'adversaire, alors il scruta le type de la tête aux pieds, il contrastait avec les autres personnes présentes. Ca avait l'air d'un type assez fier, bien propre sur lui, limite excentrique. C'était intéressant.

En plus il était effronté et malpoli au possible, ça se voyait qu'il cherchait le rapport de force. De ce point vu, Ever lui trouva un côté... sympathique, parasite mais sympathique.
Mais quoi qu'il en soit, là n'était pas la question, ce qui l'intéressait pour l'instant c'était de récupérer ses genoux, pas tant que la présence de l'autre lui faisait mal, mais il ne lui avait pas accordé ce droit d'entrer ainsi dans son espace vital. C'était intolérable qu'un être comme celui ci se permette de ne pas tenir compte de sa volonté.

Sans attendre bien longtemps, une idée germa dans l'esprit du criminel et il ne se fit pas attendre pour la mettre en application.
Donc très rapidement il passa son bras gauche au dessus de l'épaule du blond et le ramena contre lui en glissant sa main droite au niveau de ses fesses qu'il se mis à caresser gentillement. Puis il s'exclama avec force :

- Ah heureusement qu'on vit au 22ème siècle, hein mon chéri


a ce moment il sentit les regards du petit gothique et du vieux se poser sur lui, c'était parfait. Il gardait les yeux rivés sur le blond, mais il devinait qu'il n'y avait pas que l'attention de ses voisins qui se portait maintenant sur eux. Il pu même entendre une fille - probablement une lycéenne - pouffer de rire. C'est également à ce moment que les portes ses fermèrent et que le métro se mis en mouvement.
Ever posa sa tête sur l'épaule libre de son "compagnon", en ajoutant toujours à haute voix,

- Ne m'en veux pas, il fallait bien qu'on s'affiche un jour ensemble

Puis de sa main droite il pinça son parasite et lui susurra à l'oreille dont il était tout proche :
- Casse toi de mon espace vital chaton, ou je m'arrange pour que la maman de ta jolie veste puisse venger son gamin.


Ensuite il donna une grande claque qui résonna dans tout le wagon sur le postérieur du blond avant de lui lancer d'une voix puissante :

- On est bien là hein ma grande


Intérieurement, Ever s'amusait beaucoup. Il espérait seulement qu'il en allait pas de même pour son interlocuteur. Il avait misé sur le fait que quelqu'un d'aussi soucieux de son apparence extérieur n'aimait pas qu'on le prenne pour ce qu'il n'était pas. Et il ne devait pas être gai étant donné qu'il ne lui avait pas fait d'avance, ce qu'aurait fait n'importe quel homme qui aime les hommes.

Eikichi s'était enfin habitué à son nouveau siège lorsque celui-ci l'entoura d'un bras et glissa sa main sous ses fesses. Le japonais resta bouche bée : Quoi ?! Comment osait-il !

Ah heureusement qu'on vit au 22ème siècle, hein mon chéri !

Déclara sournoisement le rouquin. Alors c'était ça, sa contre-attaque ? Il voulait l'obliger à quitter ses genoux en l'humiliant ! Le faire passer pour un homosexuel ... Cette idée n'enthousiasma pas vraiment le journaliste. C'est qu'il tenait à son image - aussi petite soit-elle. D'un autre côté l'envie de se prendre au jeu grandissait en son fort intérieur. En roulant une pelle à cet enfoiré d'européen, il lui ferait vite regretter sa scène ... Mais Eikichi n'était pas assez fou pour risquer ses plumes. Peut-être manquait-il de cran. L'étranger ne lui laissa pas le temps de répliquer, il repartit à la charge en posant la tête contre son épaule. Tous les regards du compartiment étaient posés sur ce couple si particulier. Eiki voyait bien les gens le dévisager, pouffant ou haussant des sourcils contrariés, gênés.

L'autre s'amusait toujours en s'arrangeant pour que de nombreux voyageurs puissent l'entendre : Ne m'en veux pas, il fallait bien qu'on s'affiche un jour ensemble !
Il le pinça puis lui glissa des menaces à l'oreille. Eikichi sentait son poing le démanger.
"Je savais bien que tous les européens étaient gay ... merci de m'en avoir apporté la confirmation" répondit le journaliste à ses menaces. Il sourit et donna un coup d'épaule pour dégager sa tête : pas question de jouer les supports ! Quand le rouquin claqua sa main contre ses fesses, Matsuyama-kun avoua sa patience vaincue : ce salaud ne s'en tirerait pas à si bon compte. Il écrasa son pied de toutes ses forces en déclarant :

"Toi ... retire tes sales pattes de là ou le chaton va planter ses griffes dans ta gueule."

Le japonais décroisa les jambes et obliqua pour se retrouver à cheval sur ses genoux.
Il plaqua sa main contre le front du sans gêne pour finalement coller sa tête contre la vitre du métro. Eikichi n'avait pas envie de jouer les tendres, la situation dans laquelle l'avait fourré cet imbécile était suffisamment désagréable. Mais il avait le sens de l'humour, c'était indéniable. Le cavalier esquissa un sourire signifiant j'aimerai t'arracher les dents une par une puis s'exclama d'un ton innocent : "Eeeeeeeeh, Tails, tu veux bien essayer de dire : Nino n'a ni nappe ni nippe et ne nettoie nylon ni linon ? Juste pour voir !" Ce qui appuyait clairement le défaut de prononciation de l'européen. Il voulait l'irriter ... Mais aussi voir s'il parviendrait à prononcer cette phrase virelangue sans le faire mourir de rire.

"Si tu prononces la phrase correctement peut-être que je daignerai bouger mes fesses."

Le sourire du japonais s'élargit. Il retira la main de son front et tapota la tête du rouquin comme le ferait un maître envers son fidèle toutou. Au fond, il aurait préféré lui coller un pain dans l'ventre mais la baston serait pour plus tard ... Oh oui, Matsuyama-kun mourrait d'envie de le frapper ! Mais il était trop fier pour porter le premier coup.

Ever n'avait décidément pas de chance, il fallait que cette journée qui s'annonçait sous les meilleurs auspices, finisse entachée par ce... truc qui était assis sur lui.
Il essayait de se moquer de lui et de son défaut de prononciation. Seulement la grande blonde était encore beaucoup trop sur la retenue que pour espérer le toucher. Toute sa vie durant il en avait pris plein la figure avec ce défaut de locution. Et ce n'était pas là l'attaque le plus notable qu'il avait eu à essuyé. Juste ... le pain quotidien. Et puis même si il avait été capable de prononcer cette phrase, il ne l'aurait pas fait, il était hors de question que ce soit l'autre qui dicte les règles.

Alors il soupira lascivement et posa sa tête sur l'épaule de son comparse. Il resta ainsi de longues secondes durant. Accentuant par la même occasion les bruits de fond et murmures gênés qui se répandaient de plus en plus loin dans le wagon.
Puis il releva la tête, les yeux humides et quelques larmes coulant le long de ses joues. D'une voix faiblarde et vacillante il s'adressa au blond :

"Que tu es cruel mon chéri...tu sais bien à quel point ça peut me faire mal quand tu me raille sur mon défaut de prononciation"

Les larmes se mirent à couler davantage encore, et le ton de sa voix gagna en intensité.

"Je sais que tu m'aime quand même, c'est ta façon à toi de le montrer c'est tout..."

Evers affichait toujours sa mine dépitée, mais à ce moment précis, Eikichi pu voir un léger rictus se dessiner au coin des lèvres de l'européen. Le ton d'Evers monta encore d'un cran :

"Est ce que je t'ai fait une seule une remarque sur la taille de ton... enfin tu sais... Est ce que je l'ai fait moi ? J'aurais pu, mais je ne l'ai jamais fait, et tu sais pourquoi... ? Parce que ça n'a pas d'importance et que je t'aime malgré tes défauts, malgré le fait que tu ne pourrais même pas contenter une mouche si tu le voulais..."

Les larmes d'Evers coulaient maintenant en abondance, il était tellement écroulé de rire que ses yeux coulaient tout seul. Bien sur au début il avait du resté quelques secondes sur l'épaule de l'autre, sans cligner des yeux, pour que les premières larmes arrivent, mais là, il était devenu une véritable fontaine. La véritable challenge n'était plus de pleurer, mais bien de continuer à afficher un air penaud.

La douleur dans son pied, se rappelant à lui, Ever conclu qu'il devait aussi rendre la monnaie de sa pièce à cette énergumène pour la douleur physique infligée. Mais cela viendrait en son temps . . .

Quoi qu'il en soit, il était satisfait par les réactions des gens dans le wagon, les murmures s'étaient mués en un écho permanent qui traversait maintenant tout le compartiment.

Pour en rajouter une couche, Ever se pencha à l'oreille à de l'homme qui était assis à côté de lui dans le wabon et lui murmura :

"En plus il est volage, il vous lorgne depuis qu'on est rentré dans le métro, je ne lui suffit plus..."

Le visage du type se décomposa et passa par plusieurs états avant de se figer dans une expression de colère contenue.

Ever était plutot content, on approchait désormais de la station suivante, en ce qui le concernait il ne descendait pas là, mais il espérait un peu que quelqu'un s'en aille pour que le blond libère ses jambes. Y avait une magnifique petite japonaise un peu plus loin qui se tenait debout et à laquelle ce rustre aurait pu laissé sa place...

[Petit break dans mes révisions ... Du coup c'est court. Tu peux prendre ton temps pour répondre ^^]

"Je vais te tuer ... enfoiré d'européen" grinça Eikichi entre ses dents ...

Salopard. Merdeux !

Le blond se retourna et dévisagea une fois encore le reste des voyageurs qui murmuraient à son propos. Mais quelles commères ... ! Entre les ados moqueurs et les vieux débris coincés - ceux qui gloussaient dans leurs coins et les autres, qui déformaient leur visage dans une grimace mi-dégoûtée mi-consternée - il ne savait pas trop sur qui jeter son regard méprisant. Le journaliste décida alors qu'il lui fallait gueuler bien fort pour que sa mauvaise humeur résonne tout le long du wagon.

"Quoi ? QUOI ?! Non mais franch'ment, croire des conneries pareilles ! Bande d'abruti finis. Vous n'valez pas mieux qu'lui. MAIS REGARDEZ AILLEURS, BON SANG !"

Eikichi allait se laisser tomber sur son siège ...
... lorsqu'il se rappela qu'il n'avait pas de siège.

"TU ME GAVES !"

Il croisa les bras et souffla comme un bœuf. Ce petit jeu commençait à l'énerver ... Hein ? Comment ça ~ il l'était déjà ? Mais non ! Ce n'était que ... euh ... du stress. Oui, voilà. Du stress. Et puisque l'européen campait sur ses positions futiles, Eikichi n'avait plus qu'à se prendre au jeu. Il l'avait tout d'même traité d'impuissant ! O_O

"En plus il est volage, il vous lorgne depuis qu'on est rentré dans le métro, je ne lui suffit plus..."

Eikichi oscilla la tête vers le type au visage cramoisi et déclara humblement :

"Qui voudrait se taper un roux de toute façon, hein ?"

Le métro s'ouvrit sur la première station et deux couples quittèrent le wagon.
Cependant, le reporter ne bougea pas d'un poil. Naon. Pas envie.