Dawn l'informateur [PV Eikichi]

[J'ai fait comme si c'était leur première rencontre ... on peut faire comme s'ils s'étaient seulement parlé au téléphone jusqu'ici ? Ca me semblait plus intéressant ^^"]

Ce même interlocuteur justement, ne tarda pas à montrer le bout d'son nez. C'était un jeune homme d'une trentaine d'années : cheveux mi-longs et blonds, yeux bleus, plutôt grand ; il portait une veste tacheté d'un genre fourrure léopard (de la fausse bien entendu. Non seulement la véritable fourrure était trop chère pour lui, mais de plus, qui pouvait tuer de pauvres animaux innocents puis se balader avec leur peau sur le dos sans sentir sa conscience peser irrémédiablement sur ses épaules, hein ? Qui ?) ainsi qu'un jean usé et des bottes noires. Sa démarche traduisait une certaine aisance (à moins qu'il ne s'agisse juste d'insouciance). Difficile d'imaginer que ce type pouvait être journaliste ... C'était ça l'avantage, avec Eikichi. Il n'avait pas besoin d'un déguisement quelconque pour ressembler à "autre chose". De là à dire qu'il ne ressemblait à rien ...

Le seul objet témoignant habituellement de son statut était un attaché-caisse noir qu'il avait troqué (pour l'occasion) contre un sac en bandoulière, pour plus de discrétion. Ce dernier pendait contre son côté droit en suivant le rythme de ses enjambées.

Matsu-kun s'approcha du banc sur lequel était assis l'homme en imperméable noir.
Il jeta un rapide coup d'oeil à sa montre avant de s'asseoir à ses côtés. Est-ce que c'était lui, son informateur ? Lunettes de soleil et imper' noir - hum - en voilà un qui n'avait pas l'air de beaucoup plaisanter. Mais il était assis sur le lieu de rendez-vous en temps et en heure, avec un look d'agent secret ... alors c'était sûrement lui. Le reporter esquissa un petit sourire narquois en déclarant : "C'est pas bien de fumer. Tu vas chopper un cancer et perdre un poumon, et puis tu crèveras en crachant du sang."

Le japonais cala confortablement son dos contre les lattes du banc et contempla le ciel (particulièrement ensoleillé cet après-midi). Il haussa négligemment les épaules.
"Je dis ça mais si tu préfères qu'on retape toutes les routes japonaises avec le tas de goudron stocké dans ta carcasse, c'est un choix tout à fait honorable ... Huhuhu."
Eikichi oscilla la tête vers son voisin de banc pour finalement lui tendre une poignée de main : "Je suis Sawada Ikki. Ce n'est pas mon vrai nom, bien sûr ... Vous êtes Dawn ?"
Il dévisagea de nouveau son interlocuteur. Humph. Ces lunettes de soleil étaient vraiment dérangeantes ... ! Discuter avec un parfait inconnu sans pouvoir distinguer ne serait-ce que la couleur de ses yeux était pour lui franchement ... désagréable.

[Je suis pour cette histoire de téléphone]

Pile à l'heure, son interlocuteur, qui se disait s'appeler "Sawada Ikki", et qu'il avait eu au téléphone s'était pointé exactement à l'heure prévue, dans le parc. Kuro remarqua bien qu'il semblait intrigué par son accoutrement digne des films d'espionnage, mais il adorait en faire un peu de trop... et ce côté mystérieux plaisait beaucoup aux filles...

Hum, soit, Kuro prit bien attention à lui-même dévisager Ikki lorsque ce dernier lui parlait du fait immuable que Kuro serait capable à lui seul de refaire quelques routes rien qu'avec le goudron stagnant dans son corps. Cette remarque l'amusait beaucoup, ce gars avait de l'humour et il adorait ça, l'humour...

"Ravi d'enfin vous parler face-à-face, Ikki. Je suis en effet Dawn. Et pour ce qui est la cigarette, je pense qu'il n'est pas nécessaire d'arrêter, vu le danger que je cours - et que nous courons tous - avec l'Affaire Kira. Nous allons bien tous mourir un jour, autant tirer sa révérence comme un con n'ayant pas écouté les conseils d'un journaliste extravagant et mourant d'un cancer plutôt que quelqu'un ayant fait de trop - ou pas assez - et s'étant fait repéré et tué par Kira."

Il avait lâché ça d'un bloc, comme ça. Il agissait un peu comme quelqu'un sachant un peu tout dans une conversation, ce qui tournait le plus souvent en un long long monologue. Il avait d'ailleurs dit cela d'un air déterminé, et volontairement quelque peu détaché, sur le ton de la conversation en somme. Pendant cet instant de presque-absence de Kuro, il reprit.

"Dites-moi exactement ce que vous recherchez, Ikki. J'ai des informations classées X, pouvant être utiles à vos malversations futiles et égales à vous-même... je pourrais d'ailleurs vous fournir tout cela. D'où le but de cet appel téléphonique."

Il prit le temps de se pauser un peu, histoire de laisser l'occasion à Ikki de tout assimiler, afin que Kuro continue. Et ensuite, donc, il reprit.

"Que souhaitez-vous, exactement ?"

Kuro... il ne portait pas les journalistes dans son coeur. Cette conversation - ainsi que la collaboration entière - allait être une vraie partie de plaisir, sans doute...

"Ah ?" reprit Eikichi en feignant la surprise "Moi, je préfèrerai me faire descendre par les Kiras ... C'est tellement banal de mourir d'un cancer. Tu sens le truc venir, petit à petit, épuisant ce qu'il te reste de force, tentant parfois même de guérir ... mais tu finis par rejoindre inexorablement les statistiques des magasines de santé, colonne mort par tabagisme. Alors qu'avec les Kiras ... Ca te prend par surprise. Tu n'peux rien y faire.
De plus, si tu n'as commis aucun crime, alors c'est qu'ils se sont trompés et plutôt que de se reprocher la mort en pensant (Eikichi prit une voix de fausset) "Merde, j'aurai dû arrêter de fumer quand j'en avais encore la possibilité", tu peux rejeter toute la responsabilité sur les Kiras et partir - mort certes, mais la conscience tranquille."

C'était un raisonnement complètement stupide et le journaliste en était conscient. Tout d'abord, les Kiras tuaient le plus souvent par crise cardiaque : aurait-il véritablement le temps de comprendre ce qu'il lui arrivait si son coeur s'arrêtait ? Pourrait-il tirer les mêmes conclusions que précédemment pendant ce court labs de temps ? Certainement pas. Mais pour Eikichi, c'était différent : il était pro-Kira et disputait si fréquemment sur le pour et le contre des Kiras que la question ne se posait plus vraiment. Sauf erreur de jugement, ils n'avaient aucune raison de tuer ceux qui les soutenaient. Au pire il y était préparé.

"Ce qui m'intéresse ? Vous devez savoir que ce qui se vend le mieux, en c'moment, ce sont les informations sur l'enquête des Kiras. La Police a-t-elle découvert de nouveaux indices sur leur méthode d'assassinat ? Je pense que leurs identités sont toujours aussi floues, non ... ? Si vous avez n'importe quelle information fiable sur le sujet, je suis preneur" déclara le reporter en souriant. Il ne s'attendait pas à des masses - la Police n'était pas connue pour sa réactivité ... Mais quelques détails seraient amplement suffisants. Matsu-kun tapota son sac en bandoulière d'une main pour montrer qu'il avait de quoi payer ces renseignements. Il poursuivit tout d'même sur un ton un peu plus réservé : "Mais peut-être en savez-vous plus sur la O.A.K. A-t-elle proposé un semblant de collaboration avec les Forces de Police Japonaises ? A moins qu'elle n'ignore totalement leurs débuts d'enquête ... Dans ce cas, même si la O.A.K. est l'alliée présomptueuse de la Police, cette dernière doit chercher à se renseigner ..."

Eikichi se gratta le menton en signe de réflexion. Bon ... la O.A.K. n'était pas un instrument factice fondé par le gouvernement pour rassurer la population, comme il l'avait pensé au premier abord. Mais elle ne donnait plus le moindre signe de vie aux médias.

"Sinon, je saurai me contenter d'informations vaseuses sur les dernières affaires politiques et ... Ah oui, il y avait bien cet article ... Hum ... Vous vous rappelez de l'enlèvement de cette étudiante devant l'université ? On n'a eut aucune nouvelle concernant la progression de l'enquête. La Police aurait finalement abandonné les recherches ? C'est qu'on ne nous a pas fait part de revendications ..."



[L'enlèvement dont je parle, c'est un topic RP datant d''avant ton inscription ...
J'ai écrit un article dessus, dans le dossier de la nouvelle intrigue.]

Kuro esquissa un léger sourire narquois. L'espèce de "fait accompli" comme quoi les Kiras allaient être les metteurs en scène de notre mort l'amusait beaucoup. Ce que soulignais Kuro dans la conversation était ceci, "un homme souffrant d'un cancer, attendant sa mort patiemment et dans la souffrance aurait bien plus le temps de se remettre en question et de prendre quelques dispositions... comparé à une victime de Kira... qui verrait en un instant sa vie défiler devant ses yeux... avant de succomber d'une crise cardiaque.". C'était une bonne façon de résumer les choses, dira-t-on.

Kuro descendit ses lunettes noires sur le bout de son nez, histoire de pouvoir un peu mieux faire le point et examiner le reporter qui allait pouvoir "jouir" des informations qu'il avait. Même si cela ressemblait plutôt à un dossier d'enquête que de réelles informations ciblées. Cet imbécile prendra surement tout ce qu'on lui donnera... Kuro se remit un peu plus à l'aise, replaça ses lunettes convenablement et commença.

"En ce qui concerne des informations à propos de l'identité d'un quelconque Kira... cela reste purement aléatoire, je crois... On ne sait pas vraiment qui ils pourraient être, voire même pas du tout ! De plus, comme vous le savez, l'O.A.K. détient l'un d'entre eux... ce qui réduit nos suspects d'un individu..." dit-il, un peu sur le ton de la conversation. Mais néanmoins sérieusement. Pour ce qui était de l'enlèvement dans une université à Tokyo, Kuro avait sa petite idée à ce sujet. Pour lui, il s'agissait de l'O.A.K. qui, à la recherche de nouveaux Kiras, avait lancé cette "campagne" de capture d'étudiants. Surement en étudiant leurs dossiers diverses, ciblant leurs recherches sur les suppositions qu'ils avaient... Mais tout ceci demeurait une hypothèse qu'il faudrait prouver...

Eikichi plissa les yeux en scrutant son interlocuteur. Uh ... oui et ... ? La Police ne savait rien sur leurs identités comme il s'en doutait ! Mais il espérait tout d'même obtenir un petit quelque chose à se mettre sous la dent ... une nouvelle qui l'intéresserait !
"Rien que je ne sache déjà. Evidemment, si l'Organisme Anti Kira a capturé un Kira, c'est qu'il y en a un de moins ... Je n'suis peut-être pas mathématicien mais ce n'est pas un calcul trop compliqué pour moi" lâcha le journaliste dans un grincement de dents.

Dawn ne croyait tout d'même pas qu'il se contenterait de vulgaires suppositions ? Suppositions que les auditeurs étaient tout à fait capable d'émettre eux aussi. Non ... Matsu-kun voulait du concret - de l'utile ! Un scoop qui se vendrait cher et qui captiverait les spectateurs de sa chaîne télévisée (ou au moins qui l'intéresserait, lui). Il déclara : "Cette information est totalement inutile si l'on ne connait pas leur nombre de base. Dawn, si vous savez le moindre élément susceptible de m'intéresser et qui ne soit pas une évidence pour tout l'monde, je vous demanderai d'arrêter de tourner autour du pot ... Je veux des nouvelles fraîches. Un scoop. Quelque chose qui passionnera les auditeurs ... Une vérité, une preuve, du concret ... Ou au moins de l'à peu près que je puisse maquiller. Les hypothèses boiteuses n'intéressent personne. Je n'gagne rien à les diffuser."

La voix du reporter se fit plus sèche sur la fin. Il n'aimait ni attendre, ni interpréter. Or son informateur parlait pour ne rien dire ... et cela ne lui plaisait pas. Il avait la désagréable impression qu'on se fichait de lui. Alors merde, ces informations, c'était pour bientôt ?!
"Vous voyez ces gamins là-bas ? reprit Eiki en désignant d'un signe de tête trois enfants d'une douzaine d'années qui jouaient au football sur le gazon du parc : Si ça s'trouve, ils s'affalent devant leur écran de télévision chaque soir pour suivre l'actualité sur les Kiras ... Et attendent d'en apprendre plus sur eux. C'est pour ça qu'il me faut une information publiable. Si vous n'avez rien de ce genre alors dites moi où je pourrai creuser pour trouver ces informations -- Vous ne savez rien ? Bien, passez au point suivant. Je n'ai pas le temps d'entendre des spéculations. Allez directement à l'essentiel dit le journaliste avant d'ajouter : Et la O.A.K., que savez-vous exactement de cette organisation ?"