[X]Death Note -- Revival
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 - Drôles de gens - [libre]

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Chiaki Anzu

Chiaki Anzu


Nombre de messages : 5
Date d'inscription : 28/11/2008

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MessageSujet: - Drôles de gens - [libre]   - Drôles de gens -  [libre] Icon_minitimeMer 10 Déc - 14:13

« Hey Mikkie ! Bouge ton cul et ramène toi, y'a Sochî qui s'languiiit de toi ! » beugla le jeune homme dont la coiffure extravagante rajeunissait le visage taquin, un regard des plus provocants à l'encontre de la demoiselle qui se tenait face à lui et qui répliqua d'un sévère « nan mais ta gueule ! » à son insolente prise de position. Ses doigts jouaient nerveusement avec le bord du verre sale et encrassé, ses mèches trop souvent colorées par les tons affriolants et vifs qu'aurait arboré une adolescente en pleine crise repoussé par un geste d'une main aux doigts fins dont les ongles vernis d'une épaisse couche de noir faisaient ressortir la pâleur. Un baladeur enfoncé dans les oreilles laissaient filtrer les notes métalliques d'un groupe anglais qui hurlait à plein poumons tandis qu'un tee-shirt délavé recouvrait des jambes masquait par un jean déchiré aux genoux.

« Hey putain Anzu ! Sort d'tes nuages et tourne la tête ! Ton verre va pas s'envoler et baisse le son d'ton bordel, on s'entend plus » grommela un autre en ponctuant ces paroles d'une claque nerveuse sur le rebord de la table, son bras trop maigre laissant apparaître les estafilades légères d'une prise récente. La jeune femme releva obligeamment la tête, affronta le regard courroucé de l'homme et haussa d'un cran le son de l'engin électronique en offrant à son interlocuteur un sourire détestable, replongeant dans les méandres de sa contemplation. La rééducation lui faisait mal. Les médicaments également et seul la perspective douloureuse de pouvoir un jour bouger de nouveau la motivait à suivre plus ou moins scrupuleusement les conseils des médecins. C'était désormais un rêve lointain qu'elle caressait amoureusement dans les moments les plus pénibles et les plus douloureux, lorsque la paralysie se mêlait aux hémorragies et aux complications de plus en plus irrégulières. Elle crachait du sang, sentait dans ses hoquets nerveux l'arrière goût des pilules aux couleurs fades.
« Mais t'as pas finit d'tirer la gueule Anzie ! T'es des problèmes, tu veux en parler ? » acheva t-il en joignant ses mains sur la table sale, risquant un sourire gentiment moqueur. * Hypothèse numéro une : tu lui fout ton poing dans la tronche, numéro deux : tu monte la musique * Elle opta pour la seconde devant l'imposante corpulence de son camarade, elle opta pour la seconde. Elle n'était pas sortit depuis longtemps et regrettait amèrement sa décision récente. Les yeux rivés sur l'écran d'un ordinateur poussiéreux, elle avait lutter contre la douleur en choisissant au hasard d'une envie impulsive une passion pour un sujet quelconque. Les trois adultes et adolescents dont elle était entouré faisait parti d'une des sociétés de hacker les plus proliférant de Tokyo et se retrouvait rarement. Alors que sur le net, chacun d'entre eux se dirigeait en citoyen poli et courtois dans les forums, le premier était un drogué récidiviste dont le casier comportait de nombreux blancs, le second un employé des plus feignant d'une grande boite ou il passait le plus clair de son temps à fumer et le dernier un garçon à peine sortit de l'adolescent dont les sévères penchants pour l'alcool pur avait valut le renvoie d'une faculté prestigieuse ou ses facultés intellectuelles auraient du le pousser.

Il se retrouvait peu et les liens qu'ils avaient réciproquement tissés était d'abord venu d'un goût commun pour le piratage informatique que pour de réelles affinités. La plupart des membres de cette communauté d'internautes étaient des paumés qui avaient du mal à remonter la surface et avait choisit une attitude recluse d'une société jugée difficilement adaptée à leurs facultés et compétences. Pourtant, Anzu, du haut de sa paralysie devait admettre que leur attitude à l'égard de son handicap l'avait conforté dans ses opinions. Ils n'avaient pas l'attitude compatissante et détestable des infirmière ou des passants. « Tain' vous avez vu s'qu'ils ont foutus là-dedans ? On entends d'ces conneries sur toute cette merde médiatique » lâcha Sojî en défroissant une feuille arrachée d'un journal dont la première page portait une mention désormais invariable. « Qu'est s'tu veux, c'est con un journaliste. Toute cette agitation à la con, ça les excite » lâcha d'une voix neutre la jeune femme en attirant à elle la page imprimé dont les minuscules caractères rendaient la lecture ardue. De toutes les professions exécrables de cette planète, elle avait toujours sentie gronder une profonde aversion pour les médecins et le milieu des médias qui se nourrissaient, rapaces avides, du malheur d'une population suffisamment bêlante pour répondre a leurs appels. Kira était l'un des sujets les plus controversés sur internet. Alors que Sojî blâmait avec ardeur les agissements de celui qu'il désignait par criminel, Matsu appuyait ferment son dévouement pour la créature divine que représentait kira. Anzu, elle, n'en savait rien et s'en foutait. L'assassinat cruel de ses parents aurait pu faire tendre la balance. Mais ses parents n'avaient jamais été particulièrement aimants et leurs rares signes d'affection étaient suffisamment limités pour que leur brutal décès n'affecte que peu la demoiselle, gamine un peu inconsciente qu'elle était à cette époque. Aussi s'enfermait elle dans un silence d'une impartiale neutralité lorsque le sujet venait à être abordé. La musique avait changé et la voix métallique du chanteur avait été remplacé par les hurlements hystériques d'un groupe allemand au nom imprononçable. « Et toi ? Comment ça avance ta rééducation ? ». La jeune femme laissa s'écouler quelques pesantes minutes d'une large éloquence et se contenta de dériver le regard. * Elle avance pas, connard, j'serais pas là sinon * . Elle se mordit la langue. Sojî était de loin le plus maladroit. Son caractère terriblement gamin le rendait aussi attachant qu'exaspérant et plusieurs fois, Anzu l'avait rabroué avec une sécheresse inhabituelle sans qu'il ne s'en rende compte, le laissant là et les yeux écarquillés.

« Bon s'pas tout ça mais j'y vais moi. Anzu, t'viens avec nous ou tu campes ici ? » . « J'campe ». Le jeune homme lui répondit par un imperceptible mouvement de tête qui tenait de l'affirmation se leva, sa démarche rendue légèrement hésitante par les quelques verres de trop qu'il avait pu consommer. Les doigts vernis de l'adolescente plongèrent dans sa poche droite pour en extirper un paquet jauni que l'abondante pluie des derniers jours avait détrempé, en tirant une cigarette qu'elle alluma avec la dextérité des habitués. Dire de sa vie qu'elle fut longue et lourde de complications aurait été largement dans l'exagération. Depuis la chambre blanche de l'hôpital, elle avait vu défiler une population frémissante d'individus encadrant des corps inanimés recouvert des draps dont on voilait les morts. Ceux là pouvait en vouloir à la vie, et aurait pu, si ils étaient encore de ce monde, clamer haut et fort leur dégoût et leur mépris. Et même si ses membres fins et son corps amaigri par les traitements refusait avec une obstination exaspérante de répondre, elle était encore là et jouissait d'un de ces rares plaisirs que pouvait lui procurer une bouffée joviale d'une clope dont la cendre se répandait négligemment dans un bar qui avait décidé de passer outre les lois traditionnelles des fumeurs. En face d'elle Sojî s'était anormalement tue, signe extérieur chez lui d'une intense réflexion, le regard fixé dans une contemplation profonde du verre sale dont s'élevait l'odeur forte d'alcool. Malgré ses dix-neufs ans, la jeune femme faisait terriblement jeune et aurait facilement pu passer pour une adolescente tout juste sortie des douces années collégiennes. L'infortune lui avait fournit en explication un fauteuil et une forte addiction pour les médicaments contre la douleur.
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