Pour une ballade...(libre)

C'était un samedi après midi comme il y en avait des centaines dans le centre ville de Tokyo. Rangiku aimait particulièrement ce jour de la semaine, car c'était le seul ou elle s'accordait une pause-et encore, elle ne pouvait pas toujours se le permettre.

Elle n'avait rien de spécial à faire. Dans la demeure familiale, les membres du clan qui y vivaient s'entraînaient dans le dojo, et elle avait déja passé toute la semaine avec la O.A.K. L'affaire Kira se corsait, depuis que Nami avait lancé le plan audacieux de faire croire que l'on avait capturé un Kira. La jeune fille devait rester toujours joignable, en cas de soucis. Cette pensée lui fit sortir machinament son portable de la poche de son blouson en cuir, pour voir si elle avait manqué un appel. Ce qui était, avec le recul, fort peu probable car son numéro personnel ne devait pas être dans beaucoup de répertoires.

Rangiku ré-ajusta ses lunettes et remit son mobile dans sa poche. Depuis son opération, elle sortait souvent avec des lunettes de soleil. Cela lui évitait les regards curieux des Japonais, pourtant comme elle, qui se demandaient vaguement en la regardant si elle n'était pas une touriste sur les terres du soleil levant. C'était le dur prix à payer, hélas, mais Rangiku était prête à l'accepter.

Cela faisait maintenant dix bonnes minutes que la jeune fille longeait l'avenue principale, et elle finit par déboucher sur la place voisine du carrefour, noire de foule. Elle observa un moment les mères de famille tirer sur la main de leurs enfants pour accellerer la cadence, les cadres aussi nets que leur attaché-caisse et leur cravate, et les groupes de jeunes -"certainement pas plus âgés que moi" songea t'elle, un brin amère- qui parlaient bruyamment en agitant leur portable ou leur appareil photo a tous vents. Pour Rangiku, le centre ville de Tokyo était certainement l'endroit le plus insolite du monde, même si la jeune fille n'avait jamais quitté sa terre natale.

Au bout d'un moment, elle s'accouda à la rampe d'un escalier qui menait à un building-elle n'avait pas fait attention, mais vu l'agitation à l'entrée derrière elle, cela devait surement être 109- sans n'avoir toujours pas d'idée sur où aller, mais c'était toujours mieux que de rester plantée en plein milieu de la place. Un fait attira alors son attention.

A une vingtaine de mètre de l'endroit ou elle était, une bagarre éclata. Au début, elle pensa que c'était surement une guerre de gang-au collège, il y en avait souvent- mais après un moment de perplexité elle trouva que les garçons qui se bagarraient étaient bien vieux pour des collègiens, et même des lycéens.
Dans un affreux doute, elle se demanda si ce n'était pas tout simplement des Yakuzas d'un autre gang. Si c'était le cas, c'était à son gang de regler l'affaire, le clan Inagawa-kaï étant le principal gang de Tokyo. Mais la jeune fille n'était sûre de rien, et puis qui sait, peut être que la police interviendrait...Malgré cela, elle ne quitta pas le groupe des yeux.

Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 26/10/2007

C’était samedi après midi. Cela faisait trois jours que Yue était arrivé au japon et déjà, les sujets perpétuels de discutions l’ennuyaient. Il avait l’impression d’être tombé dans un cercle vicieux. Partout où il allait il entendait le mot « Kiras » ou le terme « OAK », dont il ignorait entièrement la signification. Mais l’actualité japonaise lui importait peu à vrai dire. Il avait vaguement compris qu’une bande de criminels arrivaient à exécuter de manière inexpliquée d’autres criminels, et qu’une autre bande voulait leur mettre la main dessus. Pas besoin de plus de détails pour Yue.

L’hôtel où il résidait ne faisait pas obstacle a la rumeur, si bien que depuis l’instant où il avait quitté sa chambre, en fin de matinée, ce sujet lui était revenue au moins trois fois aux oreilles durant son petit déjeuner.

Actuellement, Yue arpentait les rues du centre ville de Tôkyô, journal, carte et stylo a la main. Le journal était ouvert à la page des petites annonces et déjà emplit de ratures au feutre rouge. Il ne cherchait pas le boulot de ses rêves, mais uniquement quelque chose lui évitant de finir sa vie dans une miteuse chambre d’hôtel. Enervé et a moitié découragé par la suite d’échec essuyés dans la matinée, Yue, avec un profond soupire d’exaspération, jeta le journal en direction d’un poubelle, alors qu’il passait près de celle-ci.

Malheureusement pour lui, il loupa l’anneau en fer et le journal atterrit alors sur les genoux d’un homme en costard noir, accompagné de quelques uns semblables. Le jeune chinois, qui ne s’était pas intéressé plus que ça de savoir si le journal avait effectivement atterrit dans la poubelle et non pas ailleurs, continua son chemin, quelques peu abattu. Yue ne réagit pas immédiatement lorsque ces hommes l’interpellaient et l’injuriaient en même temps, il était bien trop occupé a broyé du noir pour faire attention a ça. Il ne prit conscience des événements que lorsqu’une main s’abattit sur son épaule, le faisant sursauter au passage, et la tira en arrière. Il se retrouva alors encerclé par 4 ou 5 gorilles, aux coupes de cheveux passées de mode depuis longtemps et vêtus idéalement pour un enterrement.

Les gorilles réclamais des excuses, en le poussant, si bien que Yue se balançais de droite a gauche, passait de mains en mains. Il s’excusa par un simple « Duibuqi »*. Les hommes semblaient perplexes devant ce mot étranger, au moins ils avaient arrêtez de le bousculer. Ils se regardaient avec des expressions vides. Yue répéta alors, les dents serrées et en insistant bien sur les mots « Sumimasen Deshita ». Il lança son poing dans la mâchoire de l’homme le plus proche de lui. Ses doigts entrant en contact avec le visage de l’homme au moment même où Yue prononçait la dernière syllabe.

Les coups se suivirent et se ressemblèrent. Une foule les entourait déjà. La seule chose que Yue espérait, c’était que la police débarque.

*Se prononce "Deboutchi" signifit "Pardon"

» Absent pour la fin de semaine
» Une maisonnette pour mouah <3
» Candidature pour un nouveau Kira