Description de l'appartementC'est un appartement plutôt vaste comportant cinq pièces (une chambre, une salle de bain, un salon, un bureau plus une entrée et un balcon). Les murs sont recouverts d'une peinture blanche impersonnelle virant parfois au gris. Hormis la salle de bain et la cuisine (qui sont carrelées), le tout est pavé d'une
horrible moquette orange. Matsuyama-kun passe davantage de temps à l'extérieur qu'à l'intérieur, pourtant les lieux sont sans dessus dessous. On y trouve des vêtements, traînant de la chambre jusqu'à la salle de bain, des dossiers vaguement entassés sous les coussins du canapé et des feuilles éparpillées sur la moquette ... Le frigo de la cuisine est presque toujours vide. D'ailleurs, une note sur post-it jaune (signée de l'ex-petite amie d'Eikichi) lui rappelle sans cesse de faire les courses. Sur la table et le support télévision, une collection impressionnante de mug vides et quelques tâches de café. Le téléphone du salon est débranché depuis plusieurs semaines (trop d'appels). Une pile de journaux coincée sous une lampe immortalise les articles de Matsu-kun tandis que des bouquins servent de cales aux chaises unijambistes.
Si l'appartement n'est pas en très bon état, c'est en partie parc'qu'Eikichi n'a pas les moyens (ni le temps) de l'entretenir ; le prix du mètre carré bouffant la moitié de ses factures. Eik tente de réparer ce qu'il peut de ses propres mains. Le résultat reste, hum,
relativement satisfaisant et confortable. Une clef de l'appartement est en permanence planquée sous une lame de parquet face à la porte d'entrée, non pas par prévoyance (au cas où le journaliste oublierait son trousseau) mais dans l'espoir que Nagasawa Masumi (son ex-copine) revienne un beau jour. On peut toujours rêver, n'est-ce pas ? De ce fait - n'importe quel individu à l'esprit tordu cherchant à soulever tout le parquet de l'immeuble pourrait entrer dans son
domaine pour visiter les lieux. Mais qui voudrait voler ce taudis ?